jeudi 28 avril 2011

Harper à Montréal demain 29 avril!

Je suis toute seule qui n'a rien vu aller ou c'était vraiment discret?

Centre communautaire juif Ben Weider (YMCA)

5400, avenue Westbury (à quelques rues à l'ouest du métro Côte-Ste-Catherine et un bloc au sud de l'Avenue Côte-Ste-Catherine)

8:30

Gâtez-vous!

mercredi 27 avril 2011

« Clients » : Punir les prostitueurs ? Les éduquer, surtout


(...)les mesures qui permettraient de faire drastiquement reculer la prostitution, à savoir : le droit au logement, le droit à un revenu pour toutes et tous (ne serait-ce que l’accès au RMI pour les moins de 25 ans) et la liberté de circulation des migrants (qui, forcés à la clandestinité, sont une proie idéale pour les proxénètes). Une fois pour toutes : il ne peut y avoir de politique d’abolition du système prostitutionnel sans éradication de la précarité économique et sociale. C’est en cela que l’abolitionnisme et l’anticapitalisme sont liés et, de ce point de vue, la Suède n’est bien sûr pas une panacée, les budgets sociaux y étant en régression constante. Néanmoins, on aurait tort d’ignorer cette expérience, pour les enseignements qu’elle apporte.

Le « modèle suédois », qu’est-ce ? C’est tout un dispositif de lutte contre les violences machistes institué en 1999 par la loi Kvinnofrid (« La paix des femmes »). Il repose sur une éducation antisexiste plus avancée qu’ailleurs, des centres d’accueil et des campagnes de sensibilisation. Sur le plan de la prostitution, il dépénalise les prostituées et pénalise les prostitueurs – proxénètes et « clients ».

Douze ans plus tard, quel est le résultat ? Les statistiques établies par Stockholm en 2004 sont à prendre avec des pincettes.(...)

Au bout du compte, et malgré ses limites nécessaires dans un environnement capitaliste, on est donc loin d’un « échec » du modèle suédois. Surtout si on le met en regard du désastre dans les pays où la prostitution est légalisée : explosion des réseaux d’esclavage sexuel, développement des bordels, tranquillité des proxénètes qui peuvent exploiter sans lien de subordination apparent grâce au statut de profession libérale étendu aux prostituées… mais aussi désinhibition des hommes par rapport à la consommation des femmes. Ainsi, alors qu’on estime qu’en France, 12% des hommes ont été clients au moins une fois dans leur vie, le site Donjuan.ch estime que 20% des Suisses le sont au moins une fois par an. Quel progrès de civilisation !

Guillaume Davranche (AL 93)

mardi 26 avril 2011

lundi 25 avril 2011

PRÉSENTATION - Prostitution : levier d'inégalités entre hommes et femmes

La prostitution: symbole de la liberté sexuelle ? Un choix libre ou contraint? La sexualisation des comportements et de l’espace public est-elle un facteur de risque d’entrée dans la prostitution à l’adolescence?

Rhéa Jean nous présentera les grandes lignes de sa thèse de doctorat en philosophie (Université de Sherbrooke, Université Laval) intitulée "La prostitution : un frein à l'autonomie sexuelle des femmes".

Léa Brière-Godbout, étudiante en droit de l'UQÀM, fera état des enjeux juridiques contemporains entourant la prostitution, notamment au Canada et en Suède, et des conséquences de la légalisation.

Carole Boulebsol, intervenante et sociologue, nous parlera de la société sexualisatrice et de son lien avec l’exploitation sexuelle des mineures et des femmes adultes dans une perspective d’intervention et de prévention.


Présenté par le Centre des femmes de l'UQAM


Lundi 2 mai · 13:00 - 16:00
À l'UQÀM, au DS-2508

vendredi 22 avril 2011

Théatre Plaza St-Hubert ce soir: 2 groupes néo-nazis à l'affiche



Il y a 2 bands néo-nazis qui vont jouer à soir au Théatre Plaza St-Hubert. Celestia, de la France, et Forteresse, d'ici. Ces deux groupes sont ouvertement fascistes dans leurs paroles et comportements. SVP prenez 2 minutes de votre journée pour téléphoner ou envoyer un courriel au Théatre pour revendiquer que le show soit annulé. Les infos sur le Théatre sont ci-dessous. Je pense que si le théatre recoit un couple de centaines d'appels aujourd'hui, ils pourraient considerer d'annuler le show. SVP diffusez ce message.

6505, rue Saint-Hubert
Montréal (Qc), H2S 2M5
Téléphone : (514) 278-6419
Télécopieur : (514) 277-4784
Courriel : info@theatreplaza.or

Celestia nous parle:

« We are frustrated because we do not understand the actual world, internet, downloading, abusive bank loans, fast food cancer bringer industry, glorification of homosexuality, pills to loose weight, trans-sexual culture, religions, antifas, anti white racist organisation, niggerized rap music etc etc. »

« We have gangs of North Africans who rapes white girls and create civil wars. There is no future in this country. »

« As a matter of fact Black Metal is a music for white people. For what I know there’s no Black Metal bands in Africa. This is not their culture. They have their own culture and they even play music for what I had the displeasure to hear. Kindda boom boom sound while they are dancing in the most vulgar way. Some people might enjoy the primitive approach of this exploitation of sound. »

Et voici leur plan de tournée:

21 avril : Québec
22 avril : Montréal
23 avril : Rouyn-Noranda
24 avril : Toronto
28 avril : Philadelphie
29 avril : New York
30 avril : Worcester

mardi 12 avril 2011

Graphisme douteux à l'UQAM

Dans les affiches contre la hausse de frais qui ont un style mobilisation-pour-la-Seconde-guerre-mondiale, il y en a une qui me dérange particulièrement.

Celle avec les petits enfants qui regardent en dehors du cadre (vers l'avenir?) avec un drapeau du Québec en arrière plan.

J'ai essayé de la trouver belle, mais elle fait juste appel à un nationalisme laid. C'est probablement de l'humour étant donné que ASSÉ est écrit dessus, et j'ai plein de critiques contre l'ASSÉ, mais ce ne sont pas des nationalistes.

Donc, chère personne qui pensait faire un bon coup avec cette affiche; le message est douteux, et quand il faut sous-titrer notre affiche pour que les gens comprennent que c'est de l'humour, le but du ou de la graphiste est loin d'être atteint...

Entre ces affiches là et les autres affiches douteuses mao qu'il y avait dans le pavillon Aquin, je ne me sens pas vraiment chez moi dans mon propre pavillon...

La situation, les préoccupations et les besoins des femmes handicapées au Québec

LA SITUATION, LES PRÉOCCUPATIONS ET LES BESOINS DES FEMMES HANDICAPÉES AU QUÉBEC : CONSTATS, OBSTACLES ET DÉFIS

Action des femmes handicapées (Montréal) (AFHM), en collaboration avec l’Alliance des femmes handicapées du Québec (AFHQ), mènent une recherche sur la situation, les préoccupations et les besoins des femmes handicapées au Québec.

Les femmes handicapées au Québec forment une force silencieuse dont le portrait reste flou et même inconnu de toutes et de tous. Dans le but de lever le voile sur la réalité de ces femmes provenant de toutes les régions du Québec, nous demandons votre participation pour répondre à ce questionnaire.

Ce projet de recherche permettra de se pencher sur les différentes préoccupations de la vie sociale et économique des femmes handicapées dans le but de briser leur sentiment d’isolement. Parmi les sujets abordés par cette recherche, notons l’habitation, la famille, l’employabilité, la santé, la sécurité, la vie communautaire et l’engagement social.

Pour y répondre, vous devez être une femme qui s’identifie comme étant une femme avec un handicap*, être âgée de 15 ans et plus et habiter dans une des 17 régions administratives du Québec depuis 3 mois et plus.

*Nous acceptons toutes les femmes qui s’identifient comme étant une femme handicapée, peu importe la nature du handicap visible ou invisible (apprentissage, cognitif, douleur chronique, élocution, intellectuel, moteur, neurologique, organique, psychique (santé mentale), surdité, trouble du déficit de l’attention, trouble envahissant du développement, visuel, etc.).

Vos réponses demeureront anonymes et confidentielles et ne seront utilisées qu’aux fins de cette recherche. Vous pouvez arrêter de répondre aux questions à tout moment.

Ce questionnaire prend environ 20 minutes à compléter. Il s’agit d’un questionnaire facile à remplir, avec beaucoup de choix de réponse.


Pour avoir des renseignements supplémentaires, de l’aide pour remplir le questionnaire ou pour le compléter par téléphone, veuillez communiquer avec Karine Chayer, chargée de projet à Action des femmes handicapées (Montréal) par téléphone au 514-861-6903 ou par courriel à recherche.action@afhm.org.

Action des femmes handicapées (Montréal) est une organisation autonome à but non lucratif par et pour les femmes qui, dans un cadre d’analyse intersectionnelle, travaille solidairement avec d'autres groupes pour favoriser l’autonomie des femmes handicapées et leur participation libre et entière à la vie sociale, culturelle, politique et économique.

L'Alliance des femmes handicapées du Québec est une organisation autonome, à but non lucratif, administrée par et pour les femmes handicapées. Elle a pour mission de participer à l’amélioration des conditions de vie des femmes handicapées et de leur famille, et ce, afin d’assurer leur pleine participation à la vie sociale, culturelle, politique et économique du Québec.


Votre participation est très importante et nous vous en remercions!


Action des femmes handicapées (Montréal)

1355, boul. René-Lévesque Ouest, studio 2
Montréal (Québec) H3G 1T3
Téléphone : 514-861-6903 / Télécopieur : 514-866-4866

recherche.action@afhm.org
www.afhm.org

Cette recherche est réalisée grâce au soutien financier du Secrétariat à l'action communautaire autonome et aux initiatives sociales (SACAIS).

Le questionnaire

Action des femmes handicapées (Montréal)

vendredi 8 avril 2011

Réponse de la Coalition pour la Justice en Palestine aux allégations de perturbation de la conférence d'Emmanuel Navon du 30 mars

Suite à la tenue de la conférence d'Emmanuel Navon le 30 mars 2011, des allégations de perturbation de la conférence ont été faites à l'endroit de la Coalition pour la Justice en Palestine de l'Université du Québec à Montréal (CJP-UQÀM). Afin de clarifier le déroulement de l’événement, et d'ainsi écarter ces allégations, la CJPUQÀM a décidé de rendre public son bilan de l’événement.

Bilan de la conférence d'Emmanuel Navon

Suite à la conférence d'Emmanuel Navon, un montage vidéo a été diffusée sur Youtube prétandant que la Coalition pour la Justice en Palestine de l'Université du Québec à Montréal (CJP-UQAM) était responsable d'une perturbation de la conférence. Face à cette allégation, la CJP-UQAM souhaite rendre public son bilan afin de clarifier le déroulement de la conférence, son implication et dénoncer le traitement qui en a été fait. La conférence d'Emmanuel Navon a été annoncée peu de temps avant sa tenue. Face
aux sérieux doutes quant à la validité des recherches académiques de celui-ci, et face à la responsabilité qu'a le département de science politique dans la tenue de cet évènement, la CJP-UQAM a rédigé une lettre. Nous souhaitons en premier lieu rappeler que dans cette lettre, remise au doyen de la Faculté de science politique et de droit et au directeur du département de science politique de l'UQAM, nous mentionnons clairement que : «Monsieur Navon tiendra son allocution, et nous n'y manifesterons pas d'opposition forte.» La CJPUQAM a tenu parole et, par le déroulement des faits qui suit vous pourrez saisir la portée de notre engagement envers la communauté universitaire.

Déroulement

Avant le début de la conférence, la CJP a affiché des panneaux à côté de l'entrée de la salle. Ces panneaux comportaient des informations sur Emmanuel Navon, informations tirées de son site internet. Une autre affiche comportait des images des opérations militaires israéliennes dans le village palestinien de Bi'lin en Cisjordanie. Lorsque les membres de la CJP sont arrivés sur place, il y avait déjà des affiches pour la conférence-midi sur le boycott des institutions israéliennes qui se tenait au même moment.

La conférence a accueilli environ 60 personnes, parmi lesquels 3 professeurs de l'UQAM et une demi-douzaine d'étudiants. Le conférencier a été présenté par le modérateur et professeur Jean-Guy Prévost, directeur du département de science politique de l'UQAM. La présentation du conférencier a durée environ une demi-heure/quarante-cinq minutes, et s'est déroulée sans aucune interruption. Lorsque la période de question a débutée, des participants ont demandé le droit de parole. Les interventions se sont déroulées en fonction de l'attribution du droit de parole,
dispensé par le modérateur de la séance. Notons que les questions posées par différents intervenants ne concernaient pas toujours le sujet de la conférence. Certaines ont fait l'objet de protestation, d'autres non. Le premier commentaire avait pour intention de compléter la biographie du conférencier afin d'éclairer l'assemblée. Ce complément d'information a débuté par la mention de la collaboration du conférencier avec une université israélienne qui fait l'objet d'un boycott académique de la part de membres de la communauté académique et scientifique
israélienne, dont David Grossman qui fût invité à l'UQAM. S'en est suivi une vague de
commentaires bruyants provenant de la salle, tantôt réprobateurs, tantôt insultant (dont des insultes à l'intégrité physique), et allant même jusqu'à tambouriner sur les tables dans le but de faire cesser l'intervention par intimidation. L'intervenante a décidé de poursuivre son commentaire malgré l'intimidation, et à cet effet a dû hausser le ton afin de continuer sa communication. C'est cet extrait qui a été filmé et diffusé. Pour terminer elle a posé une question au conférencier.
Par la suite, d'autres questions ont été posées. Alors que le conférencier prenait la
parole pour répondre aux interventions, la première intervenante a quitté la conférence sous huées de la salle.

Lors du deuxième tour, une autre intervenante a pris la parole. Désirant lire de courts extraits de la lettre envoyée par la CJP-UQAM au doyen et au directeur avant de poser sa question, son intervention tourna court. Suite à la mention des termes «Coalition pour la Justice en Palestine», une nouvelle vague de protestation s'est élevée encore plus violemment. S'en suivit l'intervention du modérateur visant à presser l'intervenante à poser sa question. Cette dernière s'exécuta en se résignant à ne pas lire ces extraits. La question, posée sans son contexte, causa la perplexité de l'auditoire.

Lors du troisième tour de parole, une intervention concernant l'émergence d'une
nouvelle école de pensée nationaliste a soulevée de légères contestations.
Lors du dernier tour de parole, un intervenant traita du droit international. À plusieurs reprises, des membres de l'assemblée l'ont interpellé directement suite à son intervention.

Suite à la clôture de la conférence, un groupe d'étudiants de l'UQAM n'appartenant
pas à la CJP, est entré dans la salle avec un porte-voix et a crié quelques slogans. Lorsque l'assemblée quitta la salle, celui-ci poursuivi à l'extérieur de la salle.

Bilan

En tout état de cause, il apparaît que la CJP a tenu son engagement, qui se résume à
l'affichage d'information sur le conférencier et les opérations militaires en Cisjordanie, le tout à l'extérieur de la salle. Les étudiants de la communauté uqamienne ont respecté la décision du département de science politique quant à la liberté d'expression académique. Or, il apparaît que ce droit est à géométrie variable. Lorsqu'ils ont voulu se prévaloir de ce droit, il leur a été retiré de manière violente par la salle, faisant fi de l'éthique académique. Les commentateurs dont les interventions ont fait l'objet de protestations ont dû essuyer des salves de menaces, d'insultes racistes, sexistes et islamophobes. Parmi les insultes reçues, notons les termes «fasciste», «antisémite», «connard», «salope», «pute» et «ferme ton cul». L'extrême majorité de la salle étant du troisième âge, elle n'était nullement
représentative de la communauté estudiantine de l'UQAM. Ceci soulève un autre enjeu, celui de l'animation et de la modération de la séance. En effet, il est de la responsabilité du modérateur d'assurer un échange harmonieux et respectueux, c'est-à-dire de permettre à chacun d'exprimer librement ses idées, d'interdire toute forme d'intimidation ou d'écarts de langages, et de calmer les esprits lorsque ceux-ci s'échauffent.

En guise de conclusion, nous soutenons que les allégations quant aux activités de
perturbations ne sont pas fondées. Aucune perturbation n'a eu lieu en ce qui a trait au discours du conférencier, celui-ci a pu parler librement; aucune menace ou insulte n'a été proférée à son égard. Nous considérons que l'évacuation sous escorte du conférencier suggère une menace qui n'existait pas. Les éléments de perturbations sont plutôt ceux qu'ont dû essuyer les intervenants étudiants lors de leur prise de parole.

mercredi 6 avril 2011

Tu ne sais pas pour qui voter ? Ah ben... v'la une solution ... !!




Asteur, voteux, voteuse ! On a un choix... En tant qu'historienne de passage et de passion, j'vous le dit drette comme chu là en arrière de mon clavier de boua.

Le bon vieux parti est là !

un saut en arrière de 350 ans, j'aime ça !

Pour la défense ont fait quoi si on fait dure ? Pas de troube' Le bon vieux parti est là et à LA solution...






p.s. rencontre des militant.e.s au dragon rouge ou à un manené dans le vieux entre deux calèche de ch'vaux !

chronique d'une vilaine belle-mère...

Parce que c'est beau notre bel jeunesse et parce que, bon parfois, j'ai l'étoffe d'une affreuse belle-mère quand je demande à ma princesse (thématique de disney, un rôle pour tous et toutes) de belle-fille de mettre son linge au lavage et qu'on me balance en pleine gueule : " c'était peut-être normal dans ton temps, mais aujourd'hui ça se passe plus comme ça".

J'ai le goût de crier : AAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! ingratitude de notre époque de surconsommation qui dit que pour aimer faut acheter et pour être bien se faire torcher !

Clairement que la "fée du logie" n'existe pas chez moi et c'est pas un concept féministe, c'est très terre à terre, si tu laisses tes affaires pis que ça disparaît, c'est quelqu'un ou quelqu'une qui l'a fait pas une fée magique ou le bonhomme de monsieur net !

Alors, parfois la sale belle-mère que je suis à le goût de mettre dans la face du monde entier des affaires comme ça... parce qu'une image vaut mille mots...









Ce sont des photos extraits d'un livre de James Mollison. Il photographie les chambres d’enfants à travers le monde, d’une décharge au Cambodge aux grandes maisons confortables du Kentucky, le livre nous présente une leçon très dure de l’inégalité, c'est quand même troublant...

Est-ce que c'est mal de montrer ça à nos enfants ? Ou dois-je créer un traumatisme avec Rémi le sans famille qui se fait vendre pour une vache à la première émission ? C'est mal ? D'ailleurs, c'était pas comme ça à mon époque, c'est tellement 1800... On est pas rendu là... ou peut-être oui, mais seulement en dehors de mon champ de vision....

mardi 5 avril 2011

Merci Vic, tu me fais du bien au coeur !

Les frais de scolarité: une ignominie
01 avril 2011
Victor-Lévy Beaulieu

Les étudiants ont raison de se plaindre de l’augmentation de leurs frais de scolarité : 500$ par année pour les prochains cinq ans, c’est rien de moins qu’une aberration.

Quelles familles de la classe moyenne et quelles familles vivant sous le seuil de la pauvreté seront désormais en mesure de permettre à leurs enfants de terminer des études de plus en plus spécialisées, donc de plus en plus longues ?

Le ministre de l’Éducation a beau nous dire que les prêts-bourses seront augmentés en proportion de ces nouveaux frais scolaires, il ne s’agit là que de la poudre aux yeux : une majorité d’étudiants sortiront de l’université si endettés qu’il leur faudra mettre des années à rembourser le gouvernement, avec les conséquences qu’on devine déjà : des difficultés financières qui risquent de mettre en péril l’établissement de notre jeunesse, l’envie de fonder foyer et famille, au détriment de la solidarité sociale. Nous allons vivre de plus en plus dans une société du chacun pour soi ou à la merci des corporatismes dont on sait de quel poids ils pèsent déjà sur le Québec.

Résultat : notre société qui prône l’élitisme comme jadis l’Église prônait l’humiliation des pauvres court le risque de n’en être plus une vraiment : d’un côté, il y aura les biens nantis qui auront droit à l’éducation et, de l’autre, une partie de la population de plus en plus importante qui n’aura pas les moyens de s’instruire.

On sait que c’est déjà le cas au Québec : quand les autorités universitaires ou celles des Cégeps nous parlent du décrochage scolaire, elles prennent soin de ne pas nous révéler de quelles classes sociales viennent toutes celles et tous ceux qui abandonnent leurs études avant terme. On comprend leur silence là-dessus, puisqu’on devine que la grande majorité des décrocheuses et des décrocheurs sont issus des classes les moins riches de notre société.

C’est là un phénomène qui atteint particulièrement les régions : pour pouvoir étudier à l’université, un grand nombre de jeunes doivent quitter la maison familiale, prendre logement, voir à se nourrir eux-mêmes, à se vêtir eux-mêmes, à payer eux-mêmes les quelques loisirs auxquels ils ont accès.

Quand vos parents sont sous l’aide sociale ou que, par leur travail, ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts, comment voulez-vous qu’ils puissent donner à leurs enfants ce coup de main dont ils ont besoin pour pouvoir étudier en toute sérénité ?

Je connais des parents qui ont dû faire le sacrifice de leurs rentes afin de permettre à leurs filles et à leurs fils de poursuivre leurs études. J’en connais d’autres qui ont dû hypothéquer leur maison pour les mêmes raisons.

Et je ne parle pas de tous ces jeunes qui sont forcés de travailler, et pas seulement à mi-temps, parce qu’autrement ils se retrouveraient dans la misère noire.

Est-ce normal qu’une société, dans un monde qui se construit sur le savoir et la connaissance, ne comprenne même pas ces évidences ?

J’étais étudiant à l’école secondaire lorsqu’on préparait ce qui allait devenir le Rapport Parent dont on attendait mer et monde. Sixième d’une famille de 13 enfants dont le père était simple moniteur à l’asile du Mont-Providence, mon seul espoir, comme celui de tant de mes camarades, était que les études supérieures soient accessibles à tous, aux riches comme aux pauvres.

Mais ce ne fut pas vraiment le cas : je me retrouvai commis dans une banque, mes camarades concierges, laveurs de vitres, employés de la construction, etc. Comme du temps des collèges dits classiques, seuls les déjà nantis et les nouveaux parvenus avaient les moyens d’envoyer leurs enfants à l’université.

Il me semble qu’on en est toujours là aujourd’hui. Quand on sait ce qu’est devenue notre élite, un grand frisson me secoue aussitôt que je pense que ce seront les filles et les garçons de cette élite-là, veule, suffisante, arrogante et souvent corrompue, qui géreront le Québec de demain.

N’est-ce pas absolument désespérant ?

Victor-Lévy Beaulieu

vendredi 1 avril 2011

Un gros mois de mars de fini

Le mois de mars est toujours le plus gros mois, et je ne pense pas être seule a avoir trouvé tout ce mois d'implication très épuisant et pas toujours réjouissant ou satisfaisant. Finir des actions ou des manifs avec un goût amer, c'est arrivé plus qu'une fois.

Oui, j'ai plein de photos d'hier et ma petite histoire sur cette magnifique manif, l'occupation pacifique réussie avec en prime personne qui était en dedant qui s'est fait arrêter, et finalement, nous qui étions dehors et qui nous sommes fait poivrer, frapper, et arrêter. J'ai même des histoires de levées de cours qui se sont mal passé avec un étudiant qui va porter plainte contre une enseignante pour voie de fait, ou moi qui découvre que certains dit "camarades" sont beaucoup plus intéressés à bien paraître devant des profs et à étendre leur réseau qu'à faire respecter des mandats de grève. Mais ce sera pour quand j'aurai plus de temps.

Pour tout de suite:

-Chère ASSÉ, la coordination des deux évènements hier était LA-MEN-TA-BLE. Il a fallu que ce soit des manifestantEs qui ne faisaient pas partie des occup mais qui savaient que quelquechose était supposé se passer, qui courrent après l'information ET qui la diffusent dans la foule APRÈS que la dispersion aie été callée. Pendant ce temps là (qui m'a semblé une éternité) la gang de l'occupation était seule, sans appui extérieur...
Dans la même veine, j'espère que la gang qui est allé accrocher un immense carré rouge sur la croix du Mont-Royal a eu droit à PLEIN de merci de votre part après s'être tappé cette job dangereuse aux petites heures du matin.
Médiatiser et encourager des actions d'éclat pour la cause c'est bien, être capable de reconnaitre, d'apprécier, et de faciliter les choses aux membres qui ont les idées et qui les mettent en pratique malgré certains dangers, c'est mieux.

-Coudonc est-ce que le SPVM est tombé sur une vente de stock de bombes au poivre?!?! Me semble que ça commence à être utilisé dangereusement tout le temps. Dans la même veine, la manière hypocrite de nous suivre en ayant l'air de rien (vélos/piétons) pour finalement sortir l'artillerie lourde, qui nous attendait de toute façon, est laide. C'est vraiment là qu'on constate qu'il y a un nouveau chef avec de nouvelles méthodes. Obama de la police? Oui oui on est d'accord... l'hypocrisie de se cacher devant des beaux idéaux de paix pour faire la guerre. Moi je trouve que ça lui va bien au nouveau chef de police.

Sur une note plus positive... Bravo à ce gars qui en voyant qu'un autre se faisait agripper par la police, s'est lancé de tout son poids sur celle-ci pour qu'il le lâche. Les deux ont réussi à se sauver. Ça fait du bien de voir ça.